25 juin 2020

Comme après la tempête le regard se pose, avec attente, sur ce qui nous entoure.

« Qu’est ce qu’il reste du temps d’avant ? ».

Certes nous n’étions pas tout là, mais….

Sans doute émus, étonnés même de cette proximité retrouvée, peut être inquiets de « ne plus savoir », nous n’avons pas osé entonner le répertoire, notre répertoire. 

Juste un ou deux chants, tout de même, pour s’assurer qu’il s’agissait bien de nous, là, réunis dans ce quelque chose de quiet et d’indicible. Retrouver notre cheffe, savoir «qu'elle aussi».

Nous avions besoin de nous voir, de lire dans les regards ce lien, de se dire « des choses banales », comme au retour d’une promenade en de multiples chemins. 

Mais après les agapes, comme à l’habitude gourmandes et joyeuses, Patrick a pris sa guitare, et tels ces envolées d’adolescents surpris par la nuit nous nous sommes resserrés dans la tiédeur du soir tranquille, et nous avons chanté ces chants «de nos jeunesses», écouté la route de chacune et chacun, repris l’unisson de ce qui fait chœur. 

C’est bien cela ; le besoin de ressentir cette sorte de « Chez nous » fait de confiance, de complicité ; ce lien à fleur d’eau de la musique.
Tactus. Ce nom qui dit la transmission mutuelle. La lente déambulation en flux continu, émotion mouvante ; enrichie d’elle même.
Il restera des écueils, des difficultés, d’autres attentes sans doute.
Mais le désir de partager, donner à entendre reste là, intact.

A bientôt donc.

 

HCC