30 juin 2022

Rien de tel qu'une bonne auberge espagnole au lac de St Pardoux ! 

Nourriture, rires et discussions pour l'an prochain, sacré programme ! 

 

Tactus / dernière répétition

 

Le concert avait eu lieu, il fallait bien finir l’année par une ultime rencontre. 

De chants il n’y eut point. Mais il nous fallait bien répéter, après deux ans de jeûnes le rituel des retrouvailles autour du pot commun.

 

Sitôt sur le parking, les premiers attendant les suivants. Ah, le concert ! Le plaisir qui vient à point gommer le souvenir des « pains », l’envie d’y retourner. Anecdotes du temps ordinaire, quand le pouvoir faire plaisir s’écrit dans la certitude des saisons nouvelles. 

Mais qui arrive ?

Satisfaction de retrouver des visages que les circonstances avaient tenu loin des répétitions, et qui sont là. 

Enfin nous avançons sous les arbres où l’espace semble attendre pour nous. 

 

Pas besoin des trois coups, du geste clair de notre Cheffe, ça démarre au quart de tour.

Le salé ici, le sucré là bas. Tiens il manque de la place, quelle surprise !

Des jus de fruits, mais pas que, enfin pas uniquement sans fermentation. Des crudités, indispensables, charcuteries, incontournables. La quiche, de qui déjà, superbe ! Le petit truc acheté vite fait en sortant du boulot. Mais il fallait être là tout de même. Un couteau, LE tire bouchons, une grimace vers Alex qui presque discrètement ce soir capture les instants fugaces pour en dire toute la sincérité. Mais nous sommes un public difficile. Quelqu’un n’a pas d’assiette ?

 

Côté desserts, que dire. Ce n’est jamais trop, mais quand même…..des madeleines de choristes Tactusiens à en assommer les papilles. 

 

«-Il reste de la mousse au chocolat,

- tu as goûté la tarte aux framboises ?

-Mais qui a fait ça ? »

 

Sur un air de déjà entendu, sans cesse renouvelé et jamais ne nous lassant….

 

Mais une répétition reste une répétition. Marion l’a dit : « il faut qu’on cause ». Car le groupe bruit depuis quelques mois de ses incertitudes. Musicienne avertie, notre cheffe sait l’essentiel de l’écoute. Dans la tranquillité du soir qui se dessine en reflets gris sur le lac se disent les attentes, les questionnements. S’interrogent les possibles. Il y a ce qui a été, ce qui manque, ce qui serait si, tout au moins. Les mots viennent en liberté s’il n’est pas de barrière à franchir. Et il y a le présent de la vie qui avance, la vie qui marque de longs bruissements le chant du temps à venir. Chaque arbre tombé laisse une clairière où viennent s’accomplir d’autres floraisons. Il en est ainsi de Tactus. 

Non il n’y aura pas de retour en arrière, oui nous ne répèterons qu’une fois par mois sur une journée entière. Oui ce ne sera pas possible pour toi, pour toi aussi, pour nous. Oui il faudra trouver d’autres voies, laisser venir d’autres attentes et d’autres doutes. Espérer des arrivées nouvelles, des retours silencieusement souhaités. 

Mais n’est-ce pas là ce qui fait la beauté des clairières. Chaque saison y fait des ombres nouvelles, ce que l’on croyait mort ressurgit en rameaux clairs, il n’y a qu’une certitude. Celle qui nait à regarder la vie se faire, et faire avec elle. Voici l’heure où les paysages semblent respirer de leur propre lumière, loin de l’aveuglement du jour. Le soir apporte sa fraicheur. 

Ce sera différent ?

Ce sera Tactus. Désarçonné par les départs, en quête d’équilibre nouveau. Oscillant sur la crête incertaine de tout ce qui est fragile d’être vivant.